Le vaccin anti-H1N1 sans adjuvant destiné entre autres aux femmes enceintes est disponible depuis vendredi en France. L'organisation se met en place. Lundi, plusieurs centres de vaccination de la capitale ne n'avaient pas encore reçu le vaccin anti-H1N1 sans adjuvant destiné entre autres aux femmes enceintes. Tous les organismes sanitaires dans le monde (OMS, CDC d'Atlanta, autorités européennes et françaises, etc.) recommandent aux femmes enceintes de se faire vacciner...

Les statistiques montrent, en effet, que le H1N1 est plus virulent et qu'il provoque dix fois plus de complications chez elles que le virus de la grippe saisonnière. Le vaccin protège les futures mamans et le fœtus mais aussi le bébé pendant six mois après sa naissance, les anticorps se transmettant de la mère à l'enfant.

Le vaccin est administré à partir du deuxième trimestre de la grossesse. «Parce qu'aucune complication n'a été relevée au cours des trois premiers mois mais aussi par mesure de précaution car c'est au cours de cette période que les organes se forment chez le fœtus», explique Dominique Luton, chef de service à l'hôpital Beaujon (Clichy) et secrétaire du Collège national des gynécologues obstétriciens de France (CNGOF).


«La première précaution, c'est le vaccin», assure de son côté Gilles Dauptain, obstétricien à la maternité de Gonesse et membre du CNGOF qui organise son colloque annuel jeudi. La préparation sans adjuvant de Sanofi Aventis est sûre. «Les bénéfices sont nettement supérieurs aux risques. La seule vraie contre-indication est le risque d'allergie à l'œuf qui peut provoquer de très graves œdèmes», assure Gilles Dauptain, qui regrette que la vaccination ne puisse se dérouler dans les maternités.

Si une femme enceinte con­tracte la grippe A dans les jours qui viennent avant d'être vaccinée, elle doit prendre du Tamiflu, recommandent les deux médecins. Ils conseillent aussi aux femmes enceintes de ne pas fréquenter les grands magasins et d'éviter de prendre le métro.

Des règles d'hygiène stricte sont désormais appliquées dans les maternités : le moins de visites possible, limitées au plus proche entourage de la maman ; lavage systématique des mains ; pas de bisous sur la joue du nouveau-né, etc. «Une naissance est un intense moment de joie familiale, admet Dominique Luton. Mais il faut savoir ce qu'on veut. Les fortes concentrations humaines comme on en voit dans le métro augmentent les risques de contamination.»

Source: www.lefigaro.fr