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Nouveaux-nés et risques Coqueluche
Dans une récente communication devant l’Académie nationale de médecine, le Pr Nicole Guiso (Prévention et thérapie moléculaire des maladies humaines, Institut Pasteur, Paris), a souligné un fait paradoxal à propos de la coqueluche. Avant l’introduction de la vaccination pour les nourrissons et les jeunes enfants, c’était essentiellement une maladie pédiatrique...

Si sa morbidité et mortalité ont considérablement diminué par le vaccin, celui-ci a fait apparaître que l’immunité après cette infection, tout comme l’immunité acquise par la vaccination, est de courte durée. Et maintenant, ce sont des pré-adolescents, des adolescents, des adultes, dont l’immunité a diminué, qui contaminent des nouveau-nés de moins, non encore vaccinés, pour lesquels « la maladie est dramatique voire mortelle ».

C’est la raison pour laquelle des rappels de vaccins anti-coqueluche ont été introduits dans le calendrier vaccinal pour les adolescents (1998) et les adultes (2004), pour les protéger efficacement au cas où ils côtoieraient des nouveau-nés n’ayant pas encore reçu ce vaccin, ce qui est valables pour les professionnels de santé travaillant en milieu pédiatrique.

A ce propos, dit le Pr Nicole Guiso (1), « il est maintenant important que de telles nouvelles habitudes de vaccination soient prises en compte par tous les professionnels de santé afin que la couverture chez les adultes augmente, ce changement de stratégie vaccinale doit s’accompagner d’une très bonne information de toutes les professions médicales et des jeunes parents ».


La coqueluche n’est pas en régression, on note même une augmentation de son incidence, aussi bien chez le petit enfant que chez l’adulte, et de ce fait, « elle nécessite aussi une poursuite de la surveillance de la maladie au niveau de la population à l’aide de diagnostics standardisés et validés ».

Le Pr Guiso fait ainsi allusion aux tests biologiques permettant de détecter soit les anticorps (réaction immunitaire du patient), soit les antigènes (fragments microbiens), des tests paradoxalement peu répandus en France, alors qu’ils peuvent permettre de savoir si un patient est protégé (taux optimal d’anticorps) ou d’identifier le microbe en cas de suspicion de coqueluche.

C’est le constat que les enfants d’âge scolaire bien vaccinés sont bien protégés mais que la coqueluche est en recrudescence chez l’adulte anciennement vacciné (ou ayant eu la maladie) et chez les nourrissons (preuves dès 1991) qui a fait modifier la stratégie vaccinale. Ainsi en 2008, le Haut-Conseil de la Santé Publique (HCSP) a recommandé un rappel à 16-18 ans pour les adolescents ayant échappé au rappel des 11-13 ans, un rappel pour les jeunes couples ayant un projet parental et à l’occasion de la première grossesse (mais pas PENDANT la grossesse) – en demandant la même chose aux (futurs) grands-parents très anciennement protégés (et ne l’étant probablement plus).

Ce rappel des adultes n’ayant pas été (re)vaccinés depuis au moins dix ans a été l’occasion de proposer un vaccin 4 en 1 pour revacciner utile : coqueluche, tétanos, polio, diphtérie (Repevax®) des adultes d’un certain âge ayant depuis longtemps oublié la date de leur dernière injection.

La même directive du HCSP s’applique également au rattrapage des professionnels de santé en contact avec des nourrissons non encore vaccinés en Maternité, néonatologie, pédiatrie, services de la petite enfance (enfant de moins de 6 mois).

On retiendra que l’immunité acquise ne dure pas : un peu moins après vaccination (8-10 ans) qu’après maladie (10-15 ans), qu’on peut donc faire une coqueluche plusieurs fois dans la vie, que la bactérie (Bordetella pertussis) se transmet par voie aérienne (toux) comme la grippe, que l’atteinte respiratoire, parfois très sévère chez le nourrisson, peut passer quasiment inaperçue chez l’adulte (toux persistante), les trois quarts des cas infantiles étant transmis de cette façon au sein de la famille !