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Alimentation maternelle et santé infantile
Pendant la grossesse et le développement du fœtus in utero, le corps subit de nombreuses transformations. Mais saviez-vous que l’alimentation de la mère pendant la grossesse pouvait influencer l’état de santé de son enfant, même des années plus tard ? Comprendre cette « programmation nutritionnelle » pourrait éventuellement permettre la prévention précoce de certaines maladies métaboliques...

Programmation de la santé avant la naissance

Depuis quelque temps déjà, les scientifiques pensent que la nutrition fœtale et l'alimentation au cours des premiers mois de la vie agissent sur le développement de l’enfant et son état de santé à l’âge adulte1. Cela semble particulièrement vrai pour certaines maladies chroniques telles que les maladies cardiaques et le diabète. Il semble en effet qu’il existe des moments critiques pendant la grossesse et la petite enfance au cours desquels se produit une « programmation nutritionnelle ».

Recherche sur la programmation nutritionnelle

Les recherches sur la programmation nutritionnelle (ou les « origines fœtales des maladies de l’adulte » comme on la qualifie parfois) se multiplient à un rythme accéléré2-5. Une étude des survivants de la famine qui a frappé les Pays-Bas en 1944-1945 a notamment montré que lorsque les femmes enceintes avaient subi la famine, leurs enfants étaient plus susceptibles de développer un diabète de type 2, une obésité, une hypertension artérielle et des maladies cardiovasculaires.

Les sujets de la cohorte touchés par la famine hollandaise sont encore suivis aujourd’hui et des résultats intéressants continuent d’être obtenus. Les chercheurs ont par exemple montré récemment que les sujets exposés à la malnutrition avant leur naissance, c’est-à-dire pendant les 16 premières semaines de gestation, préfèrent manger des aliments gras, ce qui pourrait augmenter leur risque d’hypercholestérolémie si ces aliments sont riches en acides gras saturés et trans. Ces personnes ont également tendance à être moins actives physiquement2.

Il ressort de cette recherche que les changements apportés à la nutrition à certains stades de la grossesse peuvent donner des résultats très différents pour la santé de l’enfant. Pour l’heure, deux projets financés par l’Union européenne, l’étude EDEN (Étude des déterminants pré et postnatals du développement et de la santé de l'enfant) et le projet EARNEST (Projet sur la programmation nutritionnelle précoce) se penchent en détail sur ces questions.

Quels aspects du développement et de la santé la programmation nutritionnelle influence-t-elle ?

Plusieurs aspects de la santé et du bien-être des nourrissons semblent être influencés par le statut nutritionnel de la mère, son poids avant la grossesse et sa prise de poids pendant la grossesse. Ces phénomènes agissent sur la taille du bébé à la naissance ainsi que sur le risque de prématurité. On sait par exemple, d’après plusieurs études, qu’un faible poids à la naissance est associé à un risque majoré de maladie cardiovasculaire.

Une étude menée dans le cadre du projet EARNEST révèle qu’un régime alimentaire équilibré pendant la grossesse, comprenant notamment de bonnes sources d’acides gras oméga-3 (huile de poisson tel que le saumon, le hareng et le maquereau), peut protéger jusqu’à un certain point des maladies chroniques comme l’asthme et avoir éventuellement un effet bénéfique sur le système immunitaire4.

D’autres études ont montré que des apports élevés en acides gras oméga-3 pendant la grossesse sont favorables à la croissance du bébé avant la naissance et réduisent le risque de prématurité. Toutefois, ces études n’ont pas tenu compte de l’indice de masse corporelle (IMC) de la mère. Le projet EDEN a pour sa part examiné en détail le type de matières grasses que consomment les femmes juste avant et pendant la grossesse et la croissance du fœtus. Il semble que chez les femmes en surpoids, des apports pré-grossesse plus élevés en acides gras oméga-3 (par rapport aux apports totaux d’acides gras polyinsaturés) soient associés à une amélioration (proche d'un développement normal) de la croissance fœtale3.

Après la naissance

La santé à l’âge adulte pourrait également être déterminée jusqu’à un certain point par la nutrition pendant la petite enfance. L’allaitement maternel est optimal pour le bébé pour un certain nombre de raisons psychologiques et physiologiques. Des études ont démontré que les nourrissons allaités étaient moins susceptibles de devenir obèses à l’âge adulte et que 5 à 7 mois d’allaitement maternel semblaient produire les résultats les plus favorables5. Cette observation corrobore les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé qui préconise l’allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois de la vie6.

À l’évidence, de plus amples recherches doivent être menées pour préciser la nature du régime alimentaire optimal pendant la grossesse et la petite enfance. Pour l’heure, il semble néanmoins qu’un régime équilibré et un poids santé pendant la grossesse engendrent un certain nombre de bienfaits sur la santé pendant l’enfance et même plus tard.