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Adopter un bébé
L’adoption d’un enfant est une grande aventure et le bouleversement d’au moins trois existences, celles des parents adoptants et celle de l’enfant adopté. Dans le passé, et encore aujourd’hui à travers le monde, les pratiques d’adoption sont loin d’être identiques. Elles apportent aux problèmes de l’adoption moderne un éclairage passionnant et quelques pistes de réflexion...

Qui peut adopter, qui peut être adopté ?

Si vous avez plus de 28 ans et que vous êtes célibataire, si vous êtes marié(e) depuis au moins deux ans, et que vous pouvez justifier d’une bonne réputation, d’une bonne santé physique et mentale (après diverses enquêtes, bien entendu), la possibilité d’adopter un enfant s’offre à vous. Bizarrement, si vous vivez en concubinage vous ne pouvez pas prétendre à l’adoption…
Il faut compter 9 mois au maximum pour obtenir un agrément (accordé dans la majorité des cas), qui sera valable 5 ans. A partir de là, un enfant pourra être accueilli dans un délai variant entre quelques mois et 2 ou 4 ans, s’il s’agit d’une adoption en France. C’est plus court s’il s’agit d’une adoption internationale : c’est à vous, aidé par l’organisme que vous avez choisi, de faire vos bagages pour aller chercher un enfant à l’étranger et l’adopter selon la loi locale.
Qui pouvez-vous adopter ? Un enfant français âgé d’au moins 3 mois, d’au maximum 15 ans; un enfant étranger dès les premiers jours de sa naissance. Evidemment la demande est plus forte pour les bébés les plus petits, aussi si vous acceptez un enfant plus âgé, vous aurez plus de chances. Car même si vous remplissez toutes les conditions, rien n’assure que votre demande sera satisfaite. On sait que les candidats à l’adoption sont bien plus nombreux que les enfants adoptables…

L’actualité : faciliter les adoptions internationales

Déjà, il y a moins de 1000 enfants français adoptables par an, aussi l’adoption internationale est plus répandue (80% des adoptions). Mais sur 8000 agréments dispensés chaque année, seulement la moitié aboutit. La situation est particulièrement problématique en France : les adoptions sont en baisse, parce que nos dispositifs ne sont pas bien adaptés à la législation internationale, malgré la création en 2005 de l’AFA, Agence Française de l’Adoption. C’est pourquoi Rama Yade, ancienne secrétaire d’Etat chargée des Affaires Etrangères et des Droits de l’Homme, vient de présenter une réforme destinée à augmenter les chances d’adoption internationale des familles françaises.
Naïvement vous vous dites : comment ? il y a tellement d’enfants malheureux de par le monde, orphelins, abandonnés…Tant de parents qui souhaitent les accueillir et qui sont prêts à faire leur bonheur…Comment est-ce possible que cela ne marche pas, que chaque enfant ne puisse trouver une famille ?
Les choses ne sont pas si simples. La Convention de La Haye, qui réglemente les adoptions internationales, cherche à « garantir qu’elles aient lieu dans l’intérêt supérieur de l’enfant et le respect de ses droits fondamentaux » et à « prévenir l’enlèvement, la vente ou la traite d’enfants ». L’adoption d’un enfant hors de son pays ne doit intervenir que s’il n’y a pas de meilleure possibilité sur place : elle doit être la dernière solution envisageable. Trouver le chemin vers une famille d’accueil occidentale n’est pas forcément le meilleur sort que puisse rencontrer un petit enfant du tiers monde privé de ses parents.

Adoption plénière et secret des origines

La forme d’adoption la plus répandue aujourd’hui est l’adoption plénière : elle rompt radicalement et définitivement le lien de l’enfant avec sa famille biologique, le fait changer de nom, de parents, de famille, bref d’identité. Elle instaure une nouvelle filiation, inscrit l’enfant dans une nouvelle généalogie. C’est toute la différence avec l’adoption simple, où le lien de l’enfant avec sa parenté d’origine est conservé. Plus rare, l’adoption simple est par exemple choisie lorsqu’un beau-parent souhaite officialiser ses liens avec l’enfant de son conjoint.
Nous n’imaginons pas aujourd’hui l’adoption autrement que plénière, or elle n’existe en France que depuis 1966. Donner à un enfant une nouvelle famille et une nouvelle identité, en faisant table rase de son passé, c’est une conception récente de l’adoption. Même si, depuis les années 70, l’usage n’est plus de dissimuler aux enfants la vérité de leur naissance (les psychologues ont beaucoup milité contre le secret, qui tôt ou tard finissait par être trahi et provoquait un véritable cataclysme), l’adoption plénière est tout de même basée sur le déni des origines.
Dans le cas d’enfants français, les procédures qui permettent « l’accès aux origines personnelles » sont assez complexes parce que la législation est très imprécise. Le CNAOP (Conseil National d’Accès aux Origines Personnelles), créé en 2002, peine à répondre aux demandes, particulièrement dans le cas des enfants dont la mère a accouché sous X. La loi française a tendance traditionnellement à protéger le secret voulu par la mère ou par les parents qui ont décidé d’abandonner leur enfant..
Vous venez d’adopter ou vous allez adopter un adorable petit bébé, c’est à présent votre enfant, et vous n’avez guère envie de songer à tout cela : son histoire, son éventuel désir futur de la connaître, de mettre un nom et un visage sur celle qui l’a abandonné… Et pourtant ! Sans vivre cela comme un drame, il vaut mieux essayer d’être conscient de la réalité : votre enfant se construira avec la douleur de ce premier abandon. Qu’il veuille un jour savoir pourquoi sa mère biologique en est arrivé là, c’est sa façon de s’approprier son histoire, qui ne commence pas avec vous. Pensez à Françoise Dolto, qui voit dans l’abandon un acte généreux : une femme préfère confier son enfant à d’autres afin qu’il soit mieux élevé, qu’il ait plus de chance. C’est cela que vous pourrez expliquer à votre enfant, même tout petit : ta « vraie » maman ne pouvait pas te garder, elle savait que tu serais plus heureux avec nous.

« Enfant de l’amour »

L’adoption n’est pas une pratique unique et immuable. En France, se pratiquait autrefois le « don d’enfant », souvent à l’intérieur d’une même famille : il n’était pas rare qu’un neveu ou qu’une nièce soit « adopté(e) » par un couple qui ne pouvait avoir d’enfants. Un enfant de la fratrie, encore petit, allait vivre chez sa tante et son oncle, était élevé par eux, puis un contrat en faisait l’héritier du couple adoptant, sans pour autant qu’il ne perde son nom et sa filiation. Cela pouvait même se décider dès la grossesse, une femme étant alors une « mère porteuse » avant l’heure pour sa sœur ou son frère… Ce qui pouvait décider les parents biologiques, outre des sentiments d’obligation familiale, c’était aussi la garantie de donner une meilleure situation sociale à un de leurs enfants, un héritage, des biens…
Ce genre de situation est extrêmement répandu en Océanie, où la circulation des enfants entre les familles est chose banale. Les enfants sont échangés soit lorsqu’ils sont déjà assez grands, soit dès le sevrage, soit avant même leur conception ! Les parents qui veulent adopter exigent l’enfant, et les parents biologiques n’ont pas le droit de refuser – il s’agit là d’une vraie obligation familiale. Ces enfants connaissent très bien leurs parents biologiques : en fait, ils ont plusieurs parents. A Samoa (Polynésie), l’enfant adopté s’appelle « tama fai », l’enfant « fait », fabriqué – il est « fait » non par ses géniteurs mais par ceux qui l’élèvent et le nourrissent – et aussi « enfant de l’amour » : l’amour qui lie l’enfant à ses parents adoptifs, mais aussi l’amour qui a rendu possible le passage de l’enfant d’une famille à l’autre.
Adopter, c’est accepter le passage de l’enfant de ses premiers parents à nous, de sa culture d’origine à la nôtre : c’est tenter de préserver les liens entre son passé et sa nouvelle vie, ne pas oublier que l’on n’est pas ses seuls parents…

Source et informations: www.bebe.nestle.fr